Edgar VILLAIN :

 

Il est né à Fresnes-sur-Escaut le 29 novembre 1903.

Marié à Fresnes-sur-Escaut le 1er juillet 1929 avec Augusta DONNEZ.

Leur fille Viviane est née le 4 avril 1932. Il demeurait 16 rue du Docteur CARLIER. Il était comptable à la société "Escaut et Meuse".

Chef de détachement section à la 5ème Compagnie Francs-tireurs et partisans à Valenciennes dès juin 1942,

il participe activement à la Résistance, à la fabrication de fausses pièces d’identité,

à l’hébergement de militaires et parachutistes alliés et au ravitaillement de maquisards réfugiés dans la forêt de Saint-Amand-les-Eaux.

Il organise et participe à des sabotages de voies ferrées et de pylônes électriques à Raismes et Wallers.

Arrêté à son domicile le 16 novembre 1943 par la Gestapo, il est emmené au lycée Watteau de Valenciennes.

Le 5 février 1944, départ en train cellulaire pour Essen.

Le 12 juillet 1944, il est dirigé au camp de concentration Gross Rosen.

Edgard VILLAIN meurt le 27 novembre 1944 de mauvais traitement et de dysenterie.

À titre posthume lui furent décernées la Médaille de la Résistance, la Médaille de la Déportation, la Médaille Militaire et en 1953, la Légion d’Honneur.

© Beuvrages et son passé

Marcel DANNA :

 

Il est né à Hasnon le 24 février 1920.

Marié à Raismes avec Renée BLAUWART le 1er mars 1941, un enfant Marcel naît à Beuvrages le 28 mars 1943. Il demeurait 23 rue Emile ZOLA à Beuvrages.

Mineur à la fosse d’Aremberg à Wallers au début de l’occupation, il s’engage en juillet 1942 dans les Francs-tireurs et partisans. À Raismes il cache l’armement lourd. Les actions se succédèrent.

Il attaque le 3 janvier 1944 la prison de Valenciennes avec Gilbert PARISSE, Paul DAUTEL et d’autres résistants sectionnent,

le 19 janvier 1944, des câbles téléphoniques allemands desservant le camp d’aviation de Prouvy, exécution d’un traître infiltré dans les rangs des Francs-tireurs et partisans le 26 février.

Le 9 juillet 1944, au cours d’une liaison avec ses subordonnés pour mettre au point une nouvelle action armée, Marcel DANNA et ses camarades sont surpris au Bois Lecat dans la forêt de Raismes par un groupe de militaires allemands, il est abattu lors de l’embuscade.

Il a été décoré de la médaille de la Résistance et fait Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume en 1947.

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Georges MORTUAIRE :

 

Il est né à Beuvrages le 29 octobre 1919.

Marié le 18 octobre 1941 avec Julienne DEJARDIN, Il était métallurgiste à l’usine Escaut et Meuse d’Anzin.

Il demeurait 80 rue du Docteur CARLIER à Beuvrages. Son fils Georges est né le 15 janvier 1942 à Beuvrages.

En novembre 1942, il doit partir en Allemagne comme ouvrier requis pour le Service du Travail Obligatoire (STO).

En avril 1943, il revient en permission. Réfractaire du STO en 1943, il quitte la région et se réfugie dans le Loiret. De retour quelques mois plus tard, il rejoint les Francs-tireurs et Partisans français

avec le grade de sous-lieutenant. Il se signale par le dépistage et le ravitaillement des réfractaires de la région mais aussi par de nombreux coups de main et par la distribution de tracts clandestins.

Il est arrêté le 11 août 1944 à Saint-Amand au lieu-dit« La grise chemise » et interné à la Kommandantur, lycée WATTEAU

de Valenciennes. Le vendredi 1er septembre, transporté à Onnaing (dans le bois dit du Président), et exécuté d’une balle dans la nuque.

Il est inhumé au cimetière communal de Beuvrages,

emplacement : 3G074 auprès de François GRESSIEZ et Gustave MICHEL.

Il reçoit, à titre posthume la Croix de Guerre avec Palmes, la Médaille Militaire, Médaille de la Résistance et la Légion d’Honneur.

Une rue de Beuvrages porte son nom.

© Beuvrages et son passé

François GRESSIEZ :

 

Il est né à Anzin le 16 mars 1904.

Il demeurait 50 rue du Docteur CARLIER, marié à Beuvrages, le 15 mars 1924 avec Céline LEDUC, il avait 3 enfants Madeleine, Céline et François.

Il exerçait la profession de pontonnier à l’usine Escaut et Meuse.

Les témoins racontent : « Le samedi 2 septembre, vers 12 heures quelques hommes des Forces Françaises de l’Intérieur étaient montés dans une camionnette requise pour faire la chasse aux derniers allemands …Au lieu-dit « La Chapelle de Beuvrages », les Forces françaises de l'intérieur se trouvèrent face à face avec les allemands.

Un français armé d’un révolver s’avança sur eux, leur demandant de se rendre. Les allemands firent feu vers la camionnette …

Dans la camionnette des hommes étaient tombés, blessés dont deux mortellement.

Monsieur François GRESSIEZ expira quelques instants plus tard chez Madame TROLIN où il avait été transporté ».

Il a été tué par les Allemands au lieu-dit "La Chapelle" à Beuvrages le 2 septembre 1944, le jour de la libération.

Il est inhumé au cimetière communal. Emplacement : 3G072 aux côtés de Georges MORTUAIRE et Gustave MICHEL.

L’ancienne rue de la mairie porte son nom.

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Gustave MICHEL :

 

Il est né à Gouzeaucourt le 16 août 1887.

Marié le 22 septembre 1913 avec Maria LEFEBVRE à Gouzeaucourt. Le couple y a eu 3 enfants.

Il demeurait 44 rue Jean JAURÈS à Beuvrages en 1931, il est ouvrier agricole.

Les témoins racontent : « Le samedi 2 septembre 1944, vers 12 heures quelques hommes des Forces Françaises de l’Intérieur étaient montés dans une camionnette requise pour faire la chasse aux derniers allemands … Au lieu-dit « La Chapelle de Beuvrages »,

les Forces françaises de l'intérieur se trouvèrent face à face avec les allemands.

Un français armé d’un révolver s’avança sur eux, leur demandant de se rendre. Les allemands firent feu vers la camionnette …Dans la camionnette des hommes étaient tombés, blessés dont deux mortellement.

Monsieur Gustave MICHEL, expira quelques heures plus tard à l'Hôtel-Dieu de Valenciennes ».

Gustave MICHEL est Mort Pour la France le 2 septembre 1944.

Il est inhumé au cimetière communal de Beuvrages. Emplacement : 3G076 aux côtés de Georges MORTUAIRE et François GRESSIEZ.

L'ancien chemin de la Paix porte son nom.

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Jean CHANAT :

 

Il est né à Avesnes-sur-Helpe le 20 juin 1910.

En 1937, il est embauché à la SNCF.

Mobilisé le 4 août 1939, il est grièvement blessé à la mâchoire le 18 juin 1940, fait prisonnier, transféré à Aucemont où les Allemands abandonnent les blessés graves. Admis au Val de Grâce mais recherché par les pétainistes, il est hébergé dans les locaux des pompiers de Paris.

Mal remis de sa blessure, il regagne le Nord où il organise la résistance Francs-tireurs et partisans français sur le valenciennois, il distribue des tracts, récupère des explosifs et multiplie les sabotages. Classé « Individu dangereux », il est arrêté à son domicile le 9 septembre 1941. Interné à la Citadelle de Doullens, il tente de s’évader, transféré au camp de Pithiviers le 1er avril 1943, il tente une nouvelle évasion. En octobre 1943, interné au camp de Voves, près de Chartres, il participe avec 40 autres détenus à la percée d’un souterrain de 123 mètres de long. Cette évasion réussit le 2 mai 1944. Il regagna le Nord, spécialisé dans le sabotage des voies ferrées et l’acheminement des partisans vers les maquis des Ardennes.

Denise COLIN est agent de liaison et héberge de nombreux illégaux.

Jean CHANAT trouve refuge chez elle avant de participer à la Libération.

Il reprend ses activités aux Chemins de Fer et se remarie en avril 1947 à Beuvrages avec Denise COLIN.

Décoré de la croix de guerre, Jean CHANAT est titulaire de la Médaille de la Résistance, de la Médaille des Evadés et de la Médaille Militaire.

Il est décédé le 29 décembre 1998. Il repose aux côtés de son épouse au cimetière de Beuvrages.

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Fleurice ROUSSEAU :

 

Elle est née à Denain le 5 mars 1894.

Elle concourt pour l’entrée à l’École Normale des Institutrices à Douai. Elle épouse Hector ROUSSEAU à Denain le 7 février 1920. Elle est nommée directrice de l’école des filles de Beuvrages en 1933.

Son mari travaillait à la Franco-Belge, tous deux des résistants dès le début du conflit par l’intermédiaire de leur amie Mme Denise COLIN.

Fin 1943, la situation est inquiétante pour les résistants. Hector ROUSSEAU se réfugie dans l’Indre.

Mme ROUSSEAU, connue pour ses opinions, est dénoncée et arrêtée pour actions terroristes le 9 février 1944, conduite au lycée WATTEAU, elle devait y vivre six mois. Le tribunal militaire n’a rien retenu contre elle. Elle est libérée le 12 août. Un mois plus tard elle participe à l’aide aux familles des déportés en collaboration avec la Croix-Rouge. Présidente du comité de secours aux organisations de Résistance; elle obtient des parrainages et des envois de dons ou d’argent des U.S.A. et de Grande Bretagne. Elle a reçu la médaille de la Reconnaissance Française.

Maire de 1956 à 1960, Fleurice ROUSSEAU termine le mandat interrompu par le décès de Marguerite LEDUC. Le bureau de poste est complètement rénové, des réparations d’urgence ont été effectuées à l’église, de nouvelles bouches d’incendie ont été posées. Quatre classes primaires ont été bâties.

Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques et titulaire de la Croix de Guerre, admise à la retraite, elle se retire à Dorignies où elle décède le 10 novembre 1989.

Elle repose aux côté de son mari dans le cimetière de Beuvrages.

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Hector ROUSSEAU :

 

Il est né Coron de Denain à Haveluy le 13 février 1893.

Il est ajusteur. Il accomplit le service militaire en qualité de matelot, il est décoré de la Médaille de Sauvetage en Bronze le 20 mars 1916. Il est promu quartier maître mécanicien le 1er avril suivant.

Il reprend ses activités professionnelles à la Société Franco-belge, il épouse Fleurice MORLOT le 7 février 1920.

Lorsqu’éclate la Seconde guerre tous deux sont résistants dés le début du conflit, c’est l’insécurité pour les résistants. Hector ROUSSEAU se réfugie dans l’Indre. De retour fin 1944, Hector ROUSSEAU reprend ses activités.

Le 29 avril 1945 se déroule les premières élections municipales d'après-guerre : Hector ROUSSEAU est élu Maire. En octobre 1947, il est réélu pour un second mandat. Beuvrages a souffert des bombardements de 1944, l’ancienne mairie et le bureau de poste attenant sont fortement endommagés. Malgré les difficultés économiques, il entreprend les travaux de reconstruction. Le bureau de poste est transféré rue Gustave DELORY. Il rebaptise certaines rues leur donnant le nom des résistants morts fusillés ou en déportation. Il entame la reconstruction de l’école maternelle SALENGRO, l’extension du cimetière et s’attarde sur des mesures de protection de l’enfance et des personnes âgées.

Hector ROUSSEAU décède à Beuvrages le 13 novembre 1951. Ses funérailles civiles se sont déroulées le jeudi 15 novembre.

Il repose aux côtés de son épouse au cimetière de Beuvrages.

Une place porte son nom.

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Marguerite LEDUC :

 

Elle est est née à Valenciennes le 9 juin 1894.

Elle épouse Oscar LEDUC le 30 décembre 1911 à Anzin

Oscar LEDUC est né à Fenain le 27 décembre 1883, décédé à Beuvrages le 15 septembre 1955.

Elle est élue Maire en 1952 à la succession d’Hector ROUSSEAU.

Fonde avec Mme ROUSSEAU l’Union des jeunes filles de France qui deviendra l’Union des Femmes Françaises (UFF).

Ouverture d'une classe maternelle et d'une cinquième classe à l'école des garçons.

Elle effectue des travaux à l'église tel que la réparation de la toiture et des contreforts.

Dénomination de la Place Hector ROUSSEAU.

Mme Marguerite LEDUC décède à Beuvrages le 7 mai 1956.

Elle repose aux côtés de son époux au cimetière de Beuvrages.

Une rue porte son nom.

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Henri COLIN :

 

Il est né à Bruay-sur-Escaut le 15 février 1914.

Marié à Beuvrages le 7 décembre 1946 avec Marguerite ROCHE.

Sous-lieutenant Forces françaises de l'intérieur et Francs-tireurs et partisans Français.

Élu maire en mars 1959, réélu maire en mars 1965.

Parmi les nombreuses constructions sous ses mandats, on lui doit :

-1960 Cité de la Verrerie, Résidence Place de Bruxelles, Cité FÉNELON, Cité Hector ROUSSEAU, Cité BARBUSSE,

-1964 école primaire et maternelle LANGEVIN, garçons et filles,

-1967 Eugènie COTTON, école maternelle, la salle de sports Auguste DELAUNE.

Il est décédé à Raismes le vendredi 29 décembre 1972, inhumé au cimetière de Beuvrages.

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René CLARIST :

18 JUIN 1917 - 23 MAI 1940

 

Marié à Beuvrages le 25 novembre 1939 avec Marie SACRE.

Il habitait 5 Cité Escaut et Meuse, il travaillait à l’Escaut et Meuse Mobilisé au 67ème Régime d’Infanterie (R.I) en garnison à Soissons, un des trois régiments d'infanterie qui doit protéger la ligne Maginot d'une manœuvre de contournement. Il obtient une permission le 4 mai pour la naissance de son fils René né le 1er mai 1940.

Le 10 mai 1940, les forces allemandes lancent leur offensive, le 13 mai, elles franchissent la Meuse à Sedan.

La bataille de Stonne commence le matin du 15 mai 1940 lorsque les chars du II./Panzer-Regiment 8 repoussent, en causant des pertes, le 67ème R.I et le 6e Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie de Stonne. Le village est aux mains des Allemands, mais ils sont chassés par une première contre-attaque française.

Le village aura changé 17 fois de mains en 4 jours de combats acharnés. Des poches de résistance françaises continuent de se battre sans relâche jusqu'au 25 mai 1940, date où le village est totalement occupé par l'armée allemande. Le 67ème R.I français subit de nombreuses pertes avec 362 soldats tués et de nombreux blessés.

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Robert CLARIST :

23 OCTOBRE 1911 - 4 FÉVRIER 1945

 

Marié à Anzin le 10 janvier 1931 avec Florentine BEUGNIES.

Il demeurait 97, cour Lefebvre, rue Jean Jaurès à Beuvrages Robert CLARIST, mobilisé en 1939 est fait prisonnier de guerre en 1940.

Rentré le 4 juillet 1941, il travaille aux Ateliers du Noir Mouton, fabrication d’engrais située sur les rives de l’Escaut, pont Jacob à Valenciennes.

Arrêté le 5 novembre 1941 sur son lieu de travail par les Allemands. Le 22 janvier 1942, il est jugé au tribunal de Valenciennes pour activités bolchévistes et sabotage économique.

Interné en compagnie de son frère Albert. Le 4 novembre 1942, il est dirigé vers Bochum dans la Ruhr.

Il est transféré le 21 mai 1943 à Papenburg Esterwegen. En avril 1944, Robert CLARIST est transféré au camp de concentration de Sachsenhausen.

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Albert CLARIST :

21 FÉVRIER 1920 - 7 AVRIL 1945

 

Il demeurait 16, cité Escaut et Meuse 216 rue Jean Jaurès Il était célibataire.

Albert CLARIST travaille à la Société Anonyme de Chaux et Ciment de la Bleuse-Borne à Anzin.

Arrêté le 10 novembre 1941 sur son lieu de travail pour actes de malveillance par la Kommandantur de Valenciennes,

il est jugé au tribunal de Valenciennes pour activité communiste et sabotage économique.

Interné à Loos puis à Bruxelles jusqu’au 22 octobre 1942. Le 4 novembre 1942, il est dirigé vers Bochum dans la Rhur.

Il est transféré le 21 mai 1943 à Papenburg Esterwegen.

Il est transféré au camp de concentration de Sachsenhausen en avril 1944 puis en février au camp de concentration de Buchenwald, situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Weimar.

© Beuvrages et son passé